Kinshasa, 21 juillet 2025 — Une vive tension secoue le Secrétariat général à l’Industrie, ce lundi matin. Excédés par la gestion jugée opaque des primes, les agents ont paralysé les activités en manifestant devant leur lieu de travail. Banderoles, sifflets et branches d’arbres en main, ils ont refusé de prendre poste, dénonçant une répartition inéquitable des avantages financiers.

Au cœur de leur indignation : l’application du nouveau barème de primes adopté par le gouvernement, qui selon eux, n’est ni équitable ni transparent. La situation menace le bon fonctionnement de ce service stratégique de l’État.

Selon les informations recueillies sur place, la prime censée être distribuée trimestriellement à l’ensemble des agents aurait été attribuée de manière sélective, voire arbitraire. Certains dénoncent le favoritisme du Secrétaire général et pointent une opacité totale dans la gestion des fonds.

« On nous demande des résultats, mais on refuse de nous motiver. Cette prime est un droit, pas un cadeau », s’insurge un agent.

Malgré des assemblées générales spontanées et des démarches auprès de la hiérarchie, aucune réponse concrète n’a été apportée. Pour les manifestants, ce mouvement marque un préavis de grève adressé aux autorités de tutelle.

Les agents réclament :

  • La publication transparente des bénéficiaires
  • La révision équitable des critères d’attribution

Après leur action devant le siège du secrétariat situé à l’immeuble Royal, les protestataires ont fait retentir leur fanfare jusqu’au ministère de tutelle. Objectif : interpeller directement le ministre Louis Kabamba et demander pourquoi le barème signé — qui fixe des primes allant de 3.500.000 FC pour le Secrétaire général à 350.000 FC pour le huissier — reste lettre morte.

Interrogé sur le sujet, le ministère de l’Industrie n’a pas encore publié de communiqué officiel.

Ce bras de fer révèle un malaise plus profond dans l’administration congolaise : inégalités de traitement, faible communication interne, et manque de reconnaissance professionnelle. Au Secrétariat à l’Industrie, la tension ne faiblit pas… et la paralysie guette.

Par Guy Roger Tshitenge

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