Paris/Washington, 23 juillet 2025 — Moins de deux ans après avoir réintégré l’UNESCO sous la présidence de Joe Biden, les États-Unis ont annoncé ce mardi un nouveau retrait de l’organisation onusienne consacrée à l’éducation, la science, et la culture. Une volte-face diplomatique qui relance les interrogations sur l’engagement américain envers le multilatéralisme.
Dans un communiqué officiel, la porte-parole du département d’État, Tammy Bruce, a déclaré que « la poursuite de la participation des États-Unis à l’UNESCO n’est pas dans l’intérêt national », pointant du doigt un « parti pris contre Israël » et la « promotion de causes clivantes ». Ce discours rappelle celui adopté en 2018 par l’administration Trump, qui avait justifié son retrait par une dérive idéologique de l’agence.

La directrice générale de l’UNESCO, Audrey Azoulay, a fait part de son « profond regret » tout en indiquant que l’organisation s’était préparée à cette éventualité. La perte des États-Unis, l’un de ses contributeurs historiques, pourrait affecter non seulement le financement de ses programmes, mais aussi la dynamique des débats sur l’éducation, le patrimoine et les sciences.

À Paris, le président Emmanuel Macron a réagi rapidement via son compte X (ex-Twitter), exprimant un « soutien indéfectible à l’UNESCO ». Il a souligné que « le retrait des États-Unis ne fera pas faiblir notre engagement aux côtés de celles et ceux qui portent ce combat », évoquant les missions universelles de l’organisation : protection des océans, promotion de l’éducation, valorisation de la culture et préservation du patrimoine mondial.
Alors que les États-Unis se désengagent une nouvelle fois, la France et d’autres partenaires internationaux semblent déterminés à maintenir l’élan de coopération autour des valeurs portées par l’UNESCO. Ce départ, bien que regrettable, pourrait également ouvrir la voie à une redéfinition des alliances culturelles et scientifiques sur la scène mondiale.
Par Thierry Bwongo









