Le 23 juillet dernier, à Bruxelles, le pasteur congolais Marcello Tunasi, leader de l’Église La Compassion, a célébré son remariage avec Esther Aicha. Dans un message publié sur sa page Facebook officielle, il a exprimé la profondeur spirituelle de cette union :

« Nous nous sommes dit oui. Dans la volonté de Dieu, au temps de Dieu, avec la personne que Dieu a choisie. Ce n’est pas seulement une union, c’est une mission. Un cœur, une vision, un seul amour bâti sur le roc. »

Malgré le caractère légal et spirituel de cette démarche, une vague de critiques s’est abattue sur le pasteur. Certains internautes, en particulier sur les réseaux sociaux, lui reprochent d’avoir tourné trop rapidement la page après le décès de son épouse, Blanche Odia Kandolo Tunasi, survenu le 12 juin 2024 en Turquie.

Le débat porte principalement sur la durée du deuil et les perceptions de « décence » face à la perte. Or, la Bible n’interdit nullement le remariage d’un veuf, et la douleur personnelle ne suit aucun calendrier universel. Le pasteur Tunasi, passé par les étapes du deuil – le choc, la tristesse, l’acceptation – semble avoir choisi de reconstruire sa vie, dans le respect de ses convictions.

De Kinshasa à Abidjan, en passant par Paris et Pretoria, le remariage du pasteur n’a laissé personne indifférent. Les plateformes numériques ont été le théâtre d’une avalanche de réactions, parfois virulentes. Influenceurs, commentateurs et anonymes ont multiplié les posts, souvent motivés par la quête de buzz. Plusieurs voix issues de la diaspora congolaise se sont illustrées par des critiques sévères, accusant le pasteur d’indécence ou de précipitation.

Cependant, aucune règle ne saurait interdire à un homme de Dieu de refaire sa vie. Et Blanche Tunasi demeure, aux yeux de la communauté, une figure respectée de l’Église La Compassion.

Dans un contexte ecclésiastique déjà entaché par divers scandales divorces à répétition, affaires de mœurs ou refus de s’engager maritalement la nouvelle union de Marcello Tunasi vient s’ajouter à une série de faits qui nourrissent les conversations. Si certains y voient un signe de constance et de reconstruction, d’autres surfent sur la controverse pour polariser l’opinion.

Fidèle à son habitude de s’exprimer sans détour, Marcello Tunasi devrait, à son retour de voyage de noces, éclairer sa communauté sur les fondements bibliques et spirituels de son choix. D’ici là, les rumeurs ne manqueront pas — et lui pourrait bien répondre avec son humour habituel : « Coupez et mettez ça sur internet ! »

Didier Mbongomingi

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