La Haute Cour militaire de la République Démocratique du Congo (RDC) a ouvert, ce vendredi 25 juillet 2025, le procès très attendu de l’ancien président de la République, Joseph Kabila Kabange. L’audience, présidée par le lieutenant-général Joseph Mutombo Katalayi, marque un tournant historique dans les procédures judiciaires du pays.
Des charges lourdes et multiples
Dès l’ouverture de la séance, la greffière en chef, le colonel Ngalula, a procédé à la lecture de la citation à prévenu, détaillant les infractions reprochées à M. Kabila. Celui-ci est poursuivi pour :
- Participation à un mouvement insurrectionnel
- Crimes contre la paix et la sécurité de l’humanité
- Homicide intentionnel par balles
- Trahison
- Apologie
- Viol
- Torture et déportation
- Occupation par la force de la ville de Goma
Les agents judiciaires mandatés pour signifier la citation à comparaître ont indiqué, par voie de rapport, que les personnes présentes aux différentes adresses connues de l’accusé ont systématiquement refusé de réceptionner et de signer les documents.

Face à cette situation, l’auditeur général des FARDC, le lieutenant-général Likulia Bakumi, a requis que l’ancien chef d’État soit jugé par défaut, conformément aux articles 326 et 327 du code judiciaire militaire. Ces dispositions autorisent les juridictions à statuer en l’absence du prévenu lorsqu’il ne se présente pas après une citation régulière. Aucun avocat ne pourra plaider pour le prévenu défaillant, les pièces du dossier seront simplement lues à l’audience.
La République Démocratique du Congo s’est constituée partie civile dans cette affaire et réclame réparation des préjudices subis. Le collectif des avocats de l’État a sollicité un report afin d’examiner les documents du dossier de manière approfondie.
En réponse à cette requête, le président de la Haute Cour militaire a décidé de suspendre l’audience et de renvoyer l’affaire au jeudi 31 juillet prochain.
En réponse à cette requête, le président de la Haute Cour militaire a décidé de suspendre l’audience et de renvoyer l’affaire au jeudi 31 juillet prochain.
Par Didier Mbongomingi









