Kinshasa, 29 juillet 2025 — L’ancien ministre congolais des Mines, Martin Kabwelulu, a été libéré ce mardi après plus de deux mois de détention dans les locaux du Conseil national de cyberdéfense (CNC), une entité rattachée à la Présidence de la République.

Arrêté le 22 mai dernier, Kabwelulu avait été détenu dans des conditions particulièrement strictes, avec des visites très limitées et aucune communication officielle sur les raisons de son arrestation. Selon plusieurs sources proches du dossier, il aurait été auditionné à plusieurs reprises au sujet de l’attribution des carrés miniers durant ses douze années à la tête du ministère des Mines, sous le régime de l’ancien président Joseph Kabila.

Cette libération intervient dans un contexte de durcissement des enquêtes judiciaires visant l’entourage de Kabila. Ce dernier a récemment perdu ses immunités parlementaires, ouvrant la voie à des poursuites potentielles pour des faits présumés d’enrichissement illicite autour des actifs miniers du pays.

À ce jour, aucune charge formelle n’a été retenue contre Kabwelulu, suscitant des interrogations sur le respect des procédures judiciaires. Certains juristes dénoncent notamment le dépassement de la durée légale de détention sans jugement, prévue par le Code de procédure pénale congolais.

La réapparition de Martin Kabwelulu sur la scène publique pourrait raviver le débat sur la gouvernance du secteur minier en RDC, régulièrement critiqué pour son manque de transparence et ses contrats opaques. Reste à savoir si cette libération est un simple répit ou le signe d’un changement d’approche dans les enquêtes en cours.

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