Kinshasa, 2 août 2025 —Comme annoncé, le président Félix-Antoine Tshisekedi a réuni ce samedi le présidium élargi de l’Union sacrée de la Nation au siège de la plateforme sur le boulevard du 30 Juin. Cette rencontre stratégique, tenue à la veille de la publication du gouvernement Suminwa II, marque un tournant décisif dans la reconfiguration politique post-électorale du pays.


Face aux tensions internes qui ont émaillé les derniers mois, le Chef de l’État a lancé un appel clair : « Fin des divisions ! » Il exhorte les membres de sa famille politique à se concentrer sur le Congrès extraordinaire prévu fin août, destiné à redéfinir les fondements de l’Union sacrée. Une commission technique, chargée de retoucher certains articles de la charte, entamera ses travaux dès dimanche à 11h, avec un rapport attendu dans la semaine.

Contrairement aux précédentes réunions parfois marquées par des crispations, celle-ci s’est déroulée dans un climat d’écoute et de dialogue. Toutes les voix ont été entendues, signe d’une volonté présidentielle de renforcer la légitimité interne de la plateforme, élargie depuis mars à quarante membres pour mieux refléter les équilibres parlementaires.

Le président Tshisekedi a confirmé la reconduction de Judith Suminwa au poste de Première ministre. Ensemble, ils ont finalisé la nouvelle configuration gouvernementale, qui comptera 47 ou 45 ministres . Cette réduction vise à accroître l’efficacité de l’action publique tout en intégrant de nouvelles forces sociopolitiques. La sortie du gouvernement est imminente, selon des sources proches du cabinet présidentiel.

Dans un ton conciliant mais ferme, le président a lancé : « Que ceux qui ne seront pas repris aident ceux qui le seront. » Une formule qui traduit sa volonté d’apaiser les frustrations et de promouvoir une solidarité active au sein de la majorité présidentielle.

Cette réunion intervient dans un contexte marqué par des défis sécuritaires persistants dans l’Est du pays et par des initiatives diplomatiques majeures, telles que l’accord économique signé à Washington avec le Rwanda et la déclaration de principes de Doha. Ces textes, censés contribuer à la paix régionale, renforcent la pression sur le gouvernement à venir pour produire des résultats concrets.

Majoritaire dans toutes les institutions clés, l’Union sacrée est appelée à dépasser ses clivages internes pour répondre aux attentes d’une population en quête de stabilité, de justice et de développement. La réunion du 2 août pourrait bien être le prélude à une nouvelle phase de gouvernance, plus resserrée, plus inclusive, et surtout plus responsable.
Par Thierry Bwongo









