Dans un contexte marqué par des troubles sociaux et des émeutes récentes, la ville portuaire de Boma, située dans la province du Kongo Central, s’apprête à accueillir un atelier de renforcement des capacités en droits humains à l’intention des cadres et agents publics. Une initiative portée par le ministre des Droits humains, Me Samuel Mbemba Kabuya, qui incarne la volonté du Gouvernement Suminwa II de privilégier la pédagogie et le dialogue comme leviers de pacification.

Mandaté par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, le ministre s’est rendu à Boma le mercredi 3 septembre pour rencontrer les autorités locales et la population. Objectif : rétablir l’entente entre les citoyens et les institutions, tout en posant les bases d’une gouvernance respectueuse des droits fondamentaux.

« La Cheffe du Gouvernement m’a dépêché ici à la suite des événements malheureux qui ont eu lieu, pour rencontrer la population et les cadres publics, afin de ramener l’entente entre les deux, mais aussi organiser un atelier de renforcement des capacités en droits de l’homme », a déclaré Me Mbemba.

L’atelier, prévu dans les jours à venir, réunira les principaux services de l’État, notamment les forces de sécurité, les autorités administratives locales et les représentants de la société civile. Il s’agira de revisiter les principes fondamentaux des droits humains, tant au niveau national qu’international, et de fournir aux participants des outils pratiques pour une gestion éthique et efficace des crises.

Cette formation vise à renforcer les compétences des agents publics dans la conciliation entre fermeté dans la lutte contre la criminalité et respect des libertés individuelles. Elle s’inscrit dans une logique de prévention, en rupture avec les pratiques répressives souvent décriées.

Selon Me Mbemba, cette démarche traduit l’engagement du Gouvernement à instaurer une gouvernance fondée sur le professionnalisme, la transparence et le respect des citoyens. En choisissant Boma, ville stratégique du Kongo Central, les autorités entendent envoyer un signal fort : les tensions locales doivent être désamorcées par une approche inclusive et participative.

« Il est essentiel que nos cadres publics disposent des instruments nécessaires pour agir avec professionnalisme, protéger les citoyens et restaurer la confiance », a-t-il souligné.

Pour les observateurs, cette initiative marque une étape importante dans la consolidation de l’État de droit en République démocratique du Congo. Elle illustre la volonté politique de bâtir une paix civile durable, fondée sur la formation, le dialogue et la responsabilisation des acteurs publics.

Par Didier Mbongomingi

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