Lors du Conseil des ministres tenu ce vendredi 12 septembre 2025, la ministre de l’Environnement, Marie Nyange, a annoncé la suspension immédiate de l’exploitation et de la commercialisation du bois rouge, connu sous le nom de « Padouk ». Cette décision marque un tournant dans la lutte contre la déforestation et le trafic illégal de bois en République démocratique du Congo.
Selon la ministre, cette mesure vise à freiner la surexploitation de cette essence précieuse, dont la demande croissante sur les marchés internationaux menace gravement les écosystèmes forestiers du pays.
« Il est impératif de renforcer les mécanismes de contrôle et de mettre fin aux pratiques illégales qui compromettent notre patrimoine naturel », a déclaré Marie Nyange devant ses collègues du gouvernement.
Pour accompagner cette suspension, la ministre a plaidé pour la redynamisation du Programme national de contrôle et de commercialisation du bois, en insistant sur la mise en œuvre d’un système intégré de gestion des frontières. Ce dispositif permettra de mieux surveiller les flux de bois à l’entrée et à la sortie du territoire, en collaboration avec les services douaniers, les forces de sécurité et les partenaires internationaux.
Ce système vise à :
- Identifier les cargaisons de bois en temps réel
- Vérifier la traçabilité des produits forestiers
- Sanctionner les opérateurs non conformes
- Protéger les communautés locales dépendantes des ressources forestières
La suspension du Padouk intervient dans un contexte de pression internationale croissante sur les pays forestiers pour qu’ils adoptent des politiques durables. La RDC, qui abrite une partie significative du bassin du Congo — deuxième poumon vert de la planète après l’Amazonie — est régulièrement pointée du doigt pour les abus liés à l’exploitation forestière.
Marie Nyange entend faire de cette décision un exemple de gouvernance environnementale responsable, en alignement avec les engagements climatiques du pays.
« Nous devons agir avec rigueur et transparence. La forêt congolaise n’est pas une ressource inépuisable, mais un héritage à préserver pour les générations futures », a-t-elle conclu.
Par Didier Mbongomingi









