À l’occasion de la Journée internationale de la protection de la couche d’ozone, un appel solennel a retenti à Kinshasa. La ministre de l’Environnement, Marie Nyange Ndambo, a souligné l’importance cruciale de cette « fine enveloppe de notre atmosphère », véritable rempart contre les rayons ultraviolets nocifs du soleil. Son intervention, placée sous le thème 2025 « De la science à l’action globale », exhorte la République démocratique du Congo à traduire ses engagements internationaux en actions concrètes pour préserver son climat et sa biodiversité.
La ministre a salué les avancées de la communauté internationale, notamment à travers le Protocole de Montréal de 1987, qui a permis de réduire significativement l’usage des substances destructrices de l’ozone, telles que les chlorofluorocarbures (CFC). Elle a rappelé que la RDC a adhéré à ce protocole dès 1994, témoignant d’un engagement précoce. Toutefois, elle a averti que cette victoire demeure « fragile » et nécessite « vigilance, discipline et innovation » pour être consolidée.
Parmi les secteurs les plus sensibles figure celui du froid et de la climatisation, dont les équipements, bien que nécessaires, peuvent contenir des gaz nocifs. La ministre a mis en lumière l’amendement de 2019 relatif aux hydrofluorocarbures (HFC), qui ouvre la voie à des alternatives plus écologiques et aligne la RDC sur les efforts mondiaux de réduction des gaz à effet de serre.
Au-delà de la couche d’ozone, Marie Nyange Ndambo a insisté sur le rôle fondamental de la forêt du bassin du Congo, qualifiée de « deuxième poumon vert de la planète ». Elle a lancé un appel à la mobilisation nationale, s’adressant aux parlementaires, scientifiques, importateurs, inspecteurs et techniciens. Selon elle, la lutte contre le réchauffement climatique ne peut reposer uniquement sur les gouvernements : chaque citoyen doit devenir acteur du changement pour garantir un « environnement sain » et préserver l’héritage des générations futures.
Par Didier Mbongomingi









