New York, lundi 22 septembre 2025 — À l’occasion de la 80ᵉ Assemblée Générale des Nations Unies, la Ministre congolaise de l’Environnement, du Développement Durable et de la Nouvelle Économie du Climat, Professeure Marie Nyange Ndambo, a pris part à un dialogue de haut niveau sur les peuples autochtones et les communautés locales. Organisé par la Fondation Ford en marge des travaux onusiens, cet événement visait à renforcer l’engagement des États pour la sécurisation des terres de ces gardiens essentiels des forêts.
La République Démocratique du Congo a réaffirmé son engagement à travers la mise en œuvre de deux instruments législatifs majeurs : la loi portant promotion et protection des droits des peuples autochtones, et celle sur l’aménagement du territoire. Ces textes placent les communautés autochtones au cœur des stratégies nationales de lutte contre le changement climatique et la perte de biodiversité.
« La loi sur l’aménagement du territoire donne un avantage considérable aux peuples autochtones. Elle impose désormais la prise en compte de la préservation de leurs territoires, ce qui revient à protéger la biodiversité », a déclaré la ministre. « Nous allons cheminer ensemble pour que cette loi soit pleinement mise en œuvre et que les peuples autochtones en bénéficient réellement. »
La ministre a également annoncé que la RDC travaille activement à l’élaboration d’une politique forestière inclusive, intégrant les peuples autochtones et les communautés locales comme acteurs clés de la protection des écosystèmes. Elle a souligné que les réformes en cours, notamment la réforme foncière, accordent une attention particulière à ces populations.
Par ailleurs, Professeure Nyange a participé à la table ronde de la coalition J-REDD+ (Juridictional REDD+), en préparation d’une déclaration commune pour la COP30 à Belém. Cette coalition vise à fédérer les acteurs gouvernementaux et non gouvernementaux dans un espace neutre, afin d’envoyer un signal fort et cohérent en faveur de l’investissement dans le mécanisme J-REDD+.
« Si l’on veut que la REDD+ produise des effets à l’échelle mondiale, la RDC a beaucoup à offrir. Les ressources sont là, mais il faut garantir que les communautés qui les protègent puissent améliorer leurs conditions de vie. À l’heure de l’économie du climat, il est crucial d’instaurer les principes de justice et d’équité pour que ce mécanisme bénéficie réellement au pays », a plaidé la ministre.
La RDC a exprimé sa volonté de rejoindre la coalition J-REDD+, tout en insistant sur la nécessité d’en faire un espace fondé sur l’équité et la justice, conditions essentielles à l’efficacité des actions envisagées.
À noter : La coalition J-REDD+ vise à :
- Communiquer clairement le rôle des forêts dans l’atteinte des objectifs climatiques mondiaux.
- Promouvoir les marchés du carbone à haute intégrité pour financer la conservation et la restauration forestière.
- Renforcer la confiance du marché dans les méthodologies garantissant une forte intégrité environnementale et sociale.
- Proposer des mesures concrètes pour accélérer le déploiement du marché.
- Construire une communauté de pratique pour surmonter les obstacles à la mise en œuvre du J-REDD+ par des actions coordonnées.
Par Didier Mbongomingi









