New York, 24 septembre 2025 — À la tribune de l’Assemblée Générale des Nations Unies, dans la nuit du 23 au 24 septembre, le Président de la République Démocratique du Congo, Félix-Antoine Tshisekedi, a livré une intervention poignante, dénonçant les atrocités commises à l’Est de son pays et appelant la communauté internationale à sortir de l’indifférence.
Durant les trente minutes de son allocution, le chef de l’État congolais a dressé un tableau sans concession de la situation sécuritaire dans les provinces orientales, tout en réaffirmant son engagement pour la paix, le développement et les droits humains, conformément au thème de cette 80e session: « Mieux ensemble: 80 ans et plus pour la paix, le développement et les droits humains ».

« L’ONU est confrontée à des défis systémiques qui éprouvent sa capacité d’action », a-t-il déclaré, tout en saluant le leadership du Secrétaire Général António Guterres: « Je réaffirme la pleine confiance de la RDC en l’action du Secrétaire Général pour promouvoir la paix dans le monde. »
Mais c’est sur la tragédie qui se joue à l’Est du Congo que le Président Tshisekedi a concentré l’essentiel de son message. Il a lancé un appel solennel à toutes les nations pour soutenir une enquête internationale sur les massacres perpétrés par les forces d’agression rwandaises:
« Tous les marqueurs d’une extermination des peuples sont réunis. Ce n’est plus un simple conflit, mais un génocide qu’il faut désormais nommer. »
Il a exigé que la dignité des Congolais soit respectée et que la vérité soit dite:
« La RDC exige dignité et vérité. »

Évoquant l’accord de Washington et la résolution 2773, le Président a posé des conditions claires et non négociables pour une paix véritable:
« Le retrait des troupes rwandaises, la fin de leur appui au M23 et le retour de l’autorité de l’État congolais sur toutes les zones occupées constituent des conditions non négociables pour une paix véritable. »
Il a exhorté les Nations Unies à veiller à l’application stricte de ces engagements:
« Je demande aux Nations Unies de veiller à la stricte application de cet accord, désormais indissociable de la mise en œuvre de la résolution susmentionnée. Tant que ces décisions ne seront pas exécutées, le sang des innocents continuera de couler. »
Enfin, dans un message empreint de gravité et de dignité, il a interpellé le monde:
« Nous voulons contribuer à la paix mondiale, mais la paix commence par la reconnaissance de notre propre tragédie. Reconnaissez le génocide congolais, soutenez notre combat pour la vérité et la justice, et aidez-nous à bâtir une paix durable. »
Le discours du Président Tshisekedi a suscité des réactions immédiates. Le Président français a salué son courage et son engagement pour la souveraineté de la RDC, affirmant:
« Respect de la souveraineté et de l’intégrité territoriale de la RDC, redonner l’espoir aux populations du Kivu. »

Du côté américain, le ton était tout aussi solidaire. Un porte-parole du Département d’État a déclaré:
« Les États-Unis entendent la voix du peuple congolais. Nous soutenons les efforts pour une paix durable et pour que justice soit rendue aux victimes. »
Plusieurs ONG internationales ont également salué l’appel du Président congolais, appelant à une mobilisation urgente pour documenter les crimes et soutenir les populations déplacées.
En s’adressant à la communauté internationale, Félix Tshisekedi n’a pas seulement défendu les intérêts de son pays. Il a posé une question fondamentale à l’ONU: peut-elle encore être un garant de la paix et des droits humains si elle reste silencieuse face à une tragédie que tout le monde voit mais que peu osent nommer ?
Par Thierry Bwongo









