Kinshasa, le 24 octobre 2025 — Après cinq jours d’intenses travaux au Pullman Grand Hôtel de Kinshasa, l’atelier de validation technique des modules de formation continue des enseignants des six premières années de l’éducation de base s’est clôturé ce vendredi, marquant une étape décisive dans la réforme pédagogique en République démocratique du Congo.

Organisé sous l’égide du ministère de l’Éducation nationale et de la Nouvelle Citoyenneté, avec l’appui technique et financier de l’UNESCO, cet atelier a réuni experts, cadres ministériels, inspecteurs et partenaires techniques autour d’un objectif commun : renforcer les compétences des enseignants pour améliorer durablement la qualité de l’enseignement primaire.

« Neuf modules validés pour une transformation pédagogique »

Dans son allocution, le professeur Henry Ingwa, représentant les experts ayant participé aux travaux, a salué la rigueur des échanges et la cohérence des résultats obtenus. Il a annoncé la production de trois nouveaux modules :

  • La compréhension du référentiel des compétences des enseignants,
  • Les stratégies d’évaluation et de remédiation pédagogiques,
  • Les relations éducatives.

À ces ajouts s’est greffée la révision de six modules existants, portant sur l’enseignement des mathématiques, de la lecture-écriture, des sciences, de l’éducation inclusive, du programme national de l’enseignement primaire (édition 2011), ainsi que sur la gestion pédagogique en contexte de classe et l’intégration du numérique.

« Ces outils sont désormais alignés sur le référentiel des compétences et validés techniquement. Ils constituent une réponse concrète aux défis de notre système éducatif », a affirmé le professeur Ingwa.

Dans son intervention, le Représentant de l’UNESCO en RDC, Dr. Isaias Barreto, a exprimé sa reconnaissance envers les participants pour leur engagement et la qualité des contributions. Il a souligné que ces modules, une fois finalisés et numérisés, deviendront des références nationales accessibles à plus de 15 000 enseignants dans les cinq premières provinces cibles du projet EFFICACE.

« L’amélioration de la qualité de l’éducation passe inévitablement par le renforcement continu des compétences des enseignants, véritables piliers du système éducatif congolais », a-t-il déclaré, rappelant les chiffres alarmants de 2019 : 73 % des élèves n’atteignent pas le seuil suffisant en lecture et 82 % en mathématiques à la fin du primaire.

Le Secrétaire général à l’Éducation nationale, M. Alexis Yoka, a clôturé l’atelier en saluant l’engagement collectif et la pertinence des contributions. Il a remercié l’UNESCO pour son appui déterminant, qualifiant ce partenariat de modèle à suivre.

« Les modules validés aujourd’hui traduisent notre volonté commune de répondre aux défis éducatifs de notre pays. Ils incarnent ce que nous pouvons accomplir lorsque les efforts sont conjoints et les objectifs partagés », a-t-il affirmé.

Cet atelier marque ainsi une avancée significative vers une formation continue structurée, contextualisée et accessible, au service d’une éducation de base plus équitable et plus efficace en République démocratique du Congo.

Par Thierry Bwongo

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