Kinshasa, novembre 2025 – L’Honorable Professeur Godé Mpoy alerte sur les effets différés de l’appréciation forcée du franc congolais (FC) sur les finances publiques, estimant que la Banque centrale du Congo (BCC) commet une erreur d’analyse en attribuant les recettes d’octobre à cette mesure.

La loi d’inertie en finances publiques
Selon lui, l’évolution des recettes fiscales obéit à une logique de décalage :

  • Les recettes d’octobre et de novembre proviennent d’assiettes fiscales constituées avant la mise en œuvre de la mesure d’appréciation monétaire, notamment la TVA.
  • En fiscalité, rappelle-t-il, « le fait générateur précède toujours le recouvrement ».

Ainsi, relier directement les performances d’octobre à l’appréciation forcée du FC relève, selon ses termes, de la « para-économie ».

Des effets attendus à partir de décembre
Le professeur Mpoy souligne que les premiers impacts réels de cette politique ne se feront sentir qu’à partir de fin décembre, mois marqué par une forte consommation et des recettes douanières importantes.
Il prévient que le premier trimestre 2026 risque d’être particulièrement difficile, avec une baisse significative des recettes publiques.

Une « mesurette » aux conséquences lourdes
« Lorsque nous insistions sur les effets néfastes de cette mesurette, c’était en perspective de la loi d’inertie », rappelle-t-il. Pour lui, l’appréciation forcée du FC ne constitue pas une réforme structurelle, mais une décision conjoncturelle dont les effets différés pourraient fragiliser durablement les finances publiques.

Par Didier Mbongomingi

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