Dans le cadre de sa mission d’assistance humanitaire en faveur des populations déplacées à la suite des conflits intercommunautaires entre les Lengola et les Mbole, la Ministre d’État, Ministre des Affaires Sociales, Actions Humanitaires et Solidarité Nationale, Ève Bazaiba Masudi, s’est rendue ce jeudi 19 novembre sur deux principaux sites d’hébergement : la paroisse Sainte-Marthe, dans la commune de Lubunga, sur la rive gauche du fleuve Congo, et le site de Konga Konga, dans la commune de Kisangani.
Accueillie par les bourgmestres des deux communes, la Ministre d’État a remis, au nom du gouvernement, des vivres et des biens non alimentaires destinés à soutenir les familles ayant fui les violences communautaires. Sur place, plusieurs déplacés ont exprimé leur volonté de regagner volontairement leurs villages, à la suite de la réconciliation intervenue entre les deux communautés grâce aux efforts des autorités nationales.

Ces familles sollicitent désormais l’accompagnement du gouvernement pour la réhabilitation de leurs maisons et la fourniture de matériels aratoires — pelles, haches et semences — afin de relancer les activités agricoles et assurer leur autonomie. Avec plus de 5 000 ménages concernés, l’espoir d’un retour à la vie normale commence à renaître.
Lors de sa visite au site de Konga Konga, Ève Bazaiba a constaté des conditions de vie qualifiées « d’infrahumaines », marquées par une insalubrité criante exposant les familles à de graves maladies. Elle y a rencontré plusieurs déplacés souffrant de problèmes de santé, enfants comme adultes. La Ministre d’État a recommandé leur prise en charge immédiate à l’hôpital du Cinquantenaire de Kisangani, avec l’appui de la Fondation HJ.
Parmi les cas urgents figurent un nourrisson atteint d’une hernie, un enfant non-voyant, ainsi que de nombreux malades nécessitant une attention médicale spécialisée.

Face à ces réalités, Ève Bazaiba a rappelé que l’action humanitaire vise avant tout à redonner dignité, réconfort et espoir à ceux que la violence a dépouillés de tout, sauf de leur volonté de vivre. Elle a insisté sur l’approche des solutions durables désormais prônée par le gouvernement : favoriser le retour volontaire des déplacés dans leurs villages respectifs, afin de reconstruire un avenir dans la paix retrouvée.
La Ministre d’État a annoncé la mise en place immédiate de commissions d’identification des candidats au retour volontaire, une initiative saluée par les déplacés qui y voient une véritable libération. « On ne vit mieux que chez soi », ont-ils déclaré, exprimant leur engagement à faciliter ce processus empreint d’humanité et porteur d’espérance.
Par Didier Mbongomingi









