Un rapport explosif révèle la disparition de 25 millions de dollars destinés aux artistes congolais au sein de la Société nationale des éditeurs, compositeurs et auteurs (SONECA). Transmis à la justice depuis la fin de l’année 2024, ce document met en lumière un détournement d’une ampleur inédite dans le secteur culturel.
Contrairement aux rumeurs savamment entretenues, ce rapport n’émane pas de Jules Alingete, Inspecteur général des finances aujourd’hui à la retraite, mais de quatre Inspecteurs des Finances qui ont signé leur constat, appuyé par une note de l’Officier de Police Judiciaire (OPJ) adressée au Ministère public.
Ces fonds, censés soutenir la création artistique et améliorer les conditions de vie des auteurs et compositeurs, ont été engloutis dans des pratiques de prédation financière. Ce détournement ne constitue pas seulement une attaque contre les artistes : il symbolise la gangrène persistante de la gestion des fonds publics en RDC.
Certains acteurs ont tenté de brouiller les pistes en impliquant faussement Jules Alingete. Mais les faits sont sans équivoque : l’ancien Inspecteur général, désormais retraité, n’a aucun lien avec ce dossier. Cette stratégie de diversion démontre la panique des réseaux mafieux, incapables d’assumer leurs crimes.
Ce scandale met en lumière la responsabilité directe des auteurs de ces magouilles, qui devront répondre devant les instances judiciaires. Il rappelle aussi que le travail de l’Inspection Générale des Finances (IGF) sous Jules Alingete a dérangé les milieux corrompus, qui depuis trois ans cherchent à salir celui qu’ils considèrent comme leur bête noire.
À l’heure où la justice congolaise tente de restaurer son image longtemps ternie, le nouveau Ministre de la Justice est interpellé : ce dossier doit devenir un symbole de rupture avec l’impunité. Les artistes, et au-delà toute la société congolaise, attendent des actes forts pour que les prédateurs financiers soient enfin traduits devant la loi.
Par Didier Mbongomingi









