Kinshasa, Palais du Peuple – Dans une lettre ouverte adressée à l’ensemble des députés nationaux, le collectif des assistants parlementaires de la quatrième législature de la troisième République a exprimé son indignation face aux conditions jugées « humiliantes » et « profondément regrettables » auxquelles ils sont confrontés dans l’exercice de leurs fonctions.

« Des collaborateurs marginalisés malgré leur statut reconnu »

Parmis les dossiers épineux transmis à l’actuel président de l’Assemblée nationale Aimé Boji, la majoration du personnel politique et administratif de la chambre basse, ceci dans l’optique de l’amélioration des conditions sociales des collaborateurs des députés nationaux qui ont vu leur traitement nettement s’améliorer

Selon ce collectif, bien que l’article 115 du Règlement intérieur reconnaisse l’assistant parlementaire comme membre du personnel politique de l’Assemblée nationale, ces derniers subissent régulièrement des expulsions des salles de travail, des refus d’accès au Palais du Peuple lors de certaines plénières, ainsi qu’un manque de respect généralisé.
« Il nous arrive d’être traités comme de simples intrus, alors que notre présence est indispensable pour accompagner nos députés dans l’accomplissement de leurs missions », déplore la lettre.

« Une rémunération irrégulière et une dignité bafouée »

Les Assistants parlementaires bras droit des élus nationaux dans leur mission de représentation nationale du peuple congolais

Au-delà des entraves administratives, les assistants dénoncent également l’irrégularité de leur rémunération, déjà jugée insuffisante. Celle-ci dépendrait, selon eux, « des humeurs de certaines autorités de gestion », en contradiction avec les normes institutionnelles. Cette précarité fragilise non seulement leur dignité, mais aussi l’efficacité du travail parlementaire.

« Un appel aux députés pour une réforme urgente »

Dans leur démarche, les assistants parlementaires interpellent directement les élus du peuple, qu’ils considèrent comme les garants du bon fonctionnement de l’Assemblée nationale. Ils rappellent que les députés disposent du pouvoir de modifier le Règlement intérieur et d’exercer une pression légitime sur le Bureau afin d’améliorer leurs conditions de travail.

Plusieurs députés pensent qu’il est nécessaire que le Bureau Boji ameliore la situation des assistants parlementaires à l’instar des assistants des sénateurs à la Chambre haute

Face à cette situation, le collectif formule deux options claires :

  • La suppression pure et simple de l’assistanat parlementaire dans le Règlement intérieur, si cette fonction n’est plus jugée utile.
  • Ou une amélioration urgente et durable des conditions de travail, afin de restaurer la dignité de leur mission et garantir l’efficacité de l’action parlementaire.

Une démarche « non conflictuelle »

Les signataires insistent sur le caractère pacifique de leur initiative, motivée par « le souci de justice, de clarté institutionnelle et de respect du travail accompli au service de la nation ». Ils espèrent que leur cri d’alarme sera entendu et traité avec toute l’attention qu’il mérite.

Par la rédaction

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