À l’unité nutritionnelle thérapeutique intensive (UNTI) du centre de santé de référence de Kiziba, en territoire de Nyiragongo, le calme des lieux contraste avec l’ampleur des besoins nutritionnels croissants dans la région. Cette structure, dédiée à la prise en charge des enfants souffrant de malnutrition sévère, enregistre une fréquentation étonnamment faible.

Dans la salle d’hospitalisation, dix lits sont alignés. Lors de notre visite, huit étaient inoccupés. Seuls deux enfants étaient pris en charge, alors que la capacité d’accueil peut atteindre dix patients.

Amani Ngambi Rosette, nutritionniste au sein de l’UNTI, confirme cette situation. Elle rappelle que les critères d’admission demeurent stricts, comme dans toutes les unités spécialisées :

« Nous recevons uniquement les enfants qui répondent aux conditions requises pour une prise en charge thérapeutique », explique-t-elle.

Le centre bénéficie d’un accès relativement stable aux intrants nutritionnels grâce au soutien du Bureau de la Zone de Santé de Nyiragongo et de plusieurs partenaires. Toutefois, malgré cet appui, l’équipe souligne les défis persistants dans la gestion quotidienne des cas.

L’UNTI de Kiziba figure parmi les deux seules unités nutritionnelles intensives de toute la zone de santé de Nyiragongo, une zone pourtant régulièrement confrontée à de nombreux cas de malnutrition. Cette faible affluence interroge, alors même que les besoins restent élevés et que la malnutrition continue de menacer la survie de nombreux enfants.

Par Kanoba Obadias

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