Dans un message publié sur Facebook, l’homme politique Germain Kambinga a lancé un vibrant appel à la conscience nationale, alors que la situation sécuritaire dans l’Est de la République démocratique du Congo continue de susciter inquiétude et indignation.

« Jamais dans l’histoire de ce pays autant de moyens n’ont été mis à la disposition de notre armée et de notre police pour la défense de notre intégrité territoriale », écrit-il, rappelant que près de 30 % du budget national sont désormais consacrés à la sécurité et à la défense. Pourtant, souligne-t-il, une question cruciale demeure : pourquoi nos forces refusent-elles de se battre jusqu’au sacrifice suprême ?

De Bunagana à Uvira, en passant par Goma et Bukavu, Germain Kambinga invite à une réflexion stratégique sur la détermination des militaires congolais. Selon lui, le problème ne réside pas uniquement dans le commandement hiérarchique, mais dans la perception même de la cause pour laquelle les soldats sont appelés à donner leur vie. « Peut-être leur semble-t-elle floue », écrit-il, pointant du doigt l’indifférence patriotique observée dans certaines grandes villes du pays.

Dans son message, l’ancien ministre dénonce l’ambiance festive et la distraction politique qui dominent à Kinshasa et ailleurs, contrastant avec la gravité de la situation à l’Est. Il s’interroge : la faiblesse de la volonté de combattre ne serait-elle pas liée aux signaux envoyés par une population qui semble s’habituer à vivre sans l’Est ?

Kambinga met en garde contre le risque de banalisation de la crise d’Uvira, qui pourrait être reléguée au rang de fait divers, éclipsée par des polémiques superficielles ou des distractions médiatiques. « Sommes-nous réellement en mode nation en guerre ? », questionne-t-il, avant de rappeler que la gangrène de l’Est, si elle n’est pas traitée, pourrait devenir inguérissable, voire mortelle pour l’unité nationale.

En conclusion, Germain Kambinga exhorte les dirigeants et la population à se réveiller et à unir leurs efforts autour de la seule cause qui compte aujourd’hui : la préservation de la République démocratique du Congo. « Que nos dirigeants réveillent la nation, et qu’unis, nous mettions tous nos efforts vers la seule cause qui compte aujourd’hui : la préservation de notre pays », insiste-t-il.

Par Thierry Bwongo