Les tensions montent entre Washington et Kigali. Les États-Unis ont officiellement accusé le Rwanda de violer les engagements pris lors de l’accord de paix signé le 4 décembre 2025 à Washington, censé mettre fin au conflit dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC).
Dans une déclaration ferme rendue publique samedi, le secrétaire d’État américain Marco Rubio a dénoncé « une violation flagrante des accords de Washington » par Kigali. Il a affirmé que les États-Unis « prendront des mesures » pour faire respecter les engagements convenus « sous les auspices du président Donald Trump ».
Cette réaction américaine intervient après une réunion spéciale du Conseil de sécurité de l’ONU consacrée à la situation en RDC. L’ambassadeur américain auprès des Nations unies, Mike Waltz, y avait déjà pointé du doigt le Rwanda, accusé de soutenir des groupes armés actifs dans la région et d’alimenter l’instabilité persistante.
L’accord de Washington avait pourtant marqué un tournant espéré, avec des promesses claires : retrait des troupes rwandaises, cessation du soutien aux groupes rebelles, et relance d’un dialogue régional. Selon Washington, ces engagements n’ont pas été respectés à ce jour.
La communauté internationale retient son souffle alors que les États-Unis envisagent des sanctions ciblées contre Kigali, dans un contexte où les violences dans l’est de la RDC continuent de faire des victimes et d’aggraver la crise humanitaire.
Par Didier Mbongomingi









