Kinshasa – À l’occasion du dernier match des Léopards de la République démocratique du Congo contre les guépards du Bénin, un phénomène rare s’est imposé dans l’espace public : l’unité. Dans un pays où les divergences politiques rythment le quotidien, l’équipe nationale de football apparaît comme le seul terrain où majorité et opposition se retrouvent, portés par une même ferveur.

De Delly Sessanga, président du parti Envol, qui a lancé un vibrant « bonne chance aux Léopards, TOKO KOMELA BENIN MUKOMBOSO », à Prince Epenge, soulignant que « les Léopards constituent un puissant vecteur d’unité physique et immatérielle, capable d’unir et de faire rêver les Congolais », en passant par Marley Vuvu, appelant à la fierté et à la détermination sur le terrain, les voix de l’opposition se sont accordées dans un même élan patriotique.

Cette mobilisation, qui dépasse les frontières partisanes, a surpris plus d’un observateur. Elle illustre un changement de paradigme : le football, longtemps perçu comme simple divertissement, s’impose désormais comme un espace de cohésion nationale, un langage universel qui rassemble les Congolais au-delà des fractures politiques et sociales.

Dans les rues de Kinshasa comme dans les territoires les plus éloignés, les drapeaux bleu, rouge et jaune flottent, les chants résonnent, et les Léopards deviennent le symbole d’une identité partagée. Pour une partie de l’opinion, cette communion autour du ballon rond rappelle que, malgré les tensions et les rivalités, il existe une « religion unique » capable de fédérer : celle du football.
En RDC, les Léopards ne sont pas seulement une équipe. Ils incarnent l’espoir, la fierté et la possibilité d’un avenir commun. Et le temps d’un match, ils rappellent à tous que l’unité nationale peut se construire aussi dans la joie des stades.
Par Thierry Bwongo









